JANVIER 2014 - Tenir un journal d'étude.

Tenir un journal d’étude

Tergiversations sur mon inscription en licence d'histoire ou de philosophie à distance. J'ai de la peine à conduire un programme personnel d'étude, alors je serais prêt à me confier à l’université : c'est un peu ridicule à 63 ans ! Je connais à fond les programmes de licence à distance de Nanterre, Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Caen…. Et j’en passe. Quand me résoudrai-je à abandonner définitivement cette lubie ?

Il serait plus intelligent de m'en tenir à des approches personnelles, de me fier à mes humeurs, mes affinités, mes auteurs favoris ; à prendre en compte mon passé de lecteur, mon souci d'évolution, mon éclectisme.

Ce qui me rebute le plus dans la démarche universitaire à mon âge c'est l'obligation de mémoriser, le fait d'avoir à rendre des devoirs, l'absence de liberté au fond. Mais je sais bien que l’université serait le lieu idéal pour échanger, pour sortir de ma tour d’ivoire.

D'un autre côté, la culture personnelle ne se réduit pas à l’érudition, à l’accumulation des références, ce qu’impliquerait sans doute une formation universitaire. La culture pour moi c'est ce qu'on retient d'essentiel après avoir lu beaucoup de livres, ce qui finit par devenir une part de nous sans qu’on l’ait voulu.

En réalité, ma frustration est liée à la difficulté d’exprimer les idées et les connaissances que j’ai acquises, à les retenir dans les mailles de mon esprit, ce qui est différent de la mémoire, enfin à leur donner une forme, une cohérence et une signification personnelles. Ma seule ressource pour marquer les jalons de mon progrès dans le monde des idées sera donc ce journal qui contiendra les traces de mon itinéraire de lecteur.

Révisé en février 2023
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